Se retrouver après un burn out

Surmenage, épuisement, dépression, fatigue, découragement, stress, beaucoup de mots, de définitions tourne autour de ce mal être qui occupe de plus en plus de place dans la liste des maux qui nous ronge aujourd'hui autant dans la sphère professionnelle que privée. 
Le Burn Out est un sujet très évoqué ces dernières années. Nous sommes nombreux à en avoir souffert. Certaines personnes ne sont pas conscientes d'être passées par cet état mais pourtant tout le monde est concerné. Cela n'est pas un mal qui peut arriver seulement au travail, ce n'est pas seulement une conséquence de mauvaises conditions de travail.
Cela peut arriver à n'importe qui dans la vie quotidienne.




























Se sentir dépassé, courir partout pour satisfaire tout le monde, s'oublier et ne plus penser 
que pour l'autre ou que pour un projet. Se donner corps et âme dans chacune de nos actions, 
se mettre la pression et avoir peur de l'échec, de déplaire, de ne pas satisfaire, de ne pas être aimé. 
Vous vous reconnaissez ? 
Comment se sortir de cette spirale ? Comment éteindre ce feu qui brûle nos nerfs? 
Ce feu qui nous fait réagir de manière si intense et déclenche des émotions qui nous poussent dans une détresse affective et émotionnelle?








Pendant de nombreuses années, j'ai travaillé assise à un bureau, devant un ordinateur, 
le téléphone coincé entre l'oreille et l'épaule à traiter plusieurs mails en même temps, à penser à des dizaines de sujets en même temps. Même en rentrant le soir à la maison, je réfléchissais 
à mes dossiers,  je regardais mes mails professionnels sur mon téléphone personnel. 
A trop vouloir bien faire, j'ai développé un surinvestissement et chaque mission devait se réaliser 
à la perfection pour que je sois toujours satisfaite de moi-même et que les collègues autour de moi soient contents de mon travail.
En voulant trop bien faire, en voulant à tout prix se faire apprécier, au final la situation se retourne contre nous. L'autre (le patron, le collègue, l'ami, le membre de votre famille, le conjoint) 
vous demandera de plus en plus et celui qui est le plus exigeant, c'est vous même. 
Rien n'est jamais parfait. Pourtant le moindre reproche d'autrui est si difficile à recevoir. 
Il n'y a pas de prise de recul, pas de discernement et les réactions deviennent émotionnellement très intenses.


Puis, un jour, tout lâche.



La souffrance prend le dessus sur la satisfaction d'être apprécié(e). 
La recherche de reconnaissance est un cercle vicieux sans fin jamais satisfait. 
Le cercle devient une spirale qui n'appelle que du stress, de la panique, de la colère, de la tristesse. 

Soit c'est le rejet, tout ce qu'on a pu faire auparavant n'est plus possible. 
Un dégoût mais surtout une incapacité à pouvoir faire. Une fatigue, une lassitude profonde s'installe. 
Une douleur qui revient à chaque événement qui nous rappelle à notre état. 


Une déception de soi-même, des autres, pourquoi m'ont il laissé aller jusque là? 
Pourquoi continuent ils de m'en demander autant ? 
Soit c'est la colère, envers soi-même et les autres toujours. 
Soit c'est la tristesse, les regrets, la peur de ne pas s'en sortir, de ne pas se sentir mieux.




Le temps du repos, de la prise de conscience est ce qui nous ramène au principal : soi-même.

Etre en vie, s'aimer, se faire plaisir à soi. 
Comme un instinct de survie, on se replie, il faut un temps avant d'accepter de renouer contact avec l'extérieur mais c'est vital.  Se reconnecter avec le monde, se réconcilier avec les autres. 

Pardonner. Comprendre pourquoi. 


La responsabilité est toujours dans les deux camps. 
Notre attitude dans chaque situation peut à présent être différente pour ne pas retomber dans les mêmes schémas. Je ne dis pas que nous sommes seul responsable de notre état mais seulement que nous pouvons nous protéger et éviter ce genre de situation même si en face de nous tout peut nous y pousser. Savoir reconnaitre et repérer les mécanismes qui nous poussent à agir ainsi et les désamorcer avant que tout ne s'enclenche.




Car une fois que la brèche est ouverte, elle peut se réouvrir si facilement. On peut si aisément replonger dans un sur-investissement, une affection, un attachement  trop importants qui nous fait de nouveau oublier qui nous sommes et oublier que nous n'avons pas à nous donner corps et âme. 
Il faut savoir être vigilant. Ne pas se laisser aller sans se remettre en question. 
Trouver le yoga a été pour moi comme une bouée de sauvetage, c'est une pratique qui m'aide à travailler sur moi-même comme un fil conducteur mais cela n'a pas encore fait disparaître certains réflexes et habitudes.



Les désamorcer c'est le travail de toute une vie. 
Ce qui peut vous aider ? 
Se connaitre soi-même. 
Savoir que certaines situations méritent une prise de recul. 
Qu'il vaut mieux parfois ralentir le rythme.
Prendre le temps de connaître les personnes avec qui l'on échange, travaille ? 
Pour se protéger soi même mais aussi les autres.  
Trop en faire peut étouffer, rabaisser ou vexer, peut détériorer des relations.
Le juste milieu est une quête très subtile. 
La communication et la franchise sont essentielles.


Ne pas hésiter à dire stop, se dire stop. 
C'est assez, j'ai fait assez, je suis assez.
Longtemps, nous avons appris qu'il fallait tout donner, faire son maximum. 
Mais à quel prix? 
Faire de son mieux en fonction de sa situation, du contexte. 
Faire confiance. Accepter et demander de l'aide. 

Veiller sur soi-même.